Artiste contemporain chinois Zhang XiangxiNé en 1980 à Guangzhou

Guangzhou, 15 millions d’habitants, est la capitale du Guangdong. Les portugais y ont accosté en 1514 et y ont installé un comptoir en 1517. Ils nomment l’endroit Cantaõ déformation du nom de la province qui donne Canton en français. C’est là, qu’à partir des années ´75 l’Europe délocalise ses industries textiles notamment.

Dans un premier temps il travaille sur et dans le téléviseur qui sera ensuite placé dans un environnement qui aura son importance.

Il représente des scènes de la vie quotidienne, dans la télévision, en réalisant des maquettes miniatures des objets et reconstitue ainsi des espaces intérieurs qu’il connaît. De prime abord on pense à une image de télévision tant qu’on a pas approché. Et puis on comprend qu’il a ôté le tube cathodique et qu’il y a installé ses maquettes. C’est donc un environnement dans un espace boîte, dans lequel il y a souvent une télévision ; Cet environnement sera installé dans cet espace reconstruit. Et souvent,  une télévision fonctionne dans cette maquette, montre le film d’un ailleurs.

Aucune de ces maquettes ne sont habitées, il n’y a pas d’humains présents. Ce sont des lieux de vie mais ils sont vides. Il y a des poissons… .

La majorité des lieux qu’il représente sont des lieux qu’il connaît, ce sont de vrais lieux, la chambre de ses parents, sa chambre, le salon de ses amis, … Il installe des systèmes électriques pour faire venir de la lumière.

Question : Considère t-on cet objet comme une sculpture ?

De manière commune, depuis la nuit des temps on envisage la sculpture comme un objet qui va être façonné à partir d’os, de bois, de pierre ou au départ d’alliage de métal avec une mise en œuvre de plus en plus complexe pour obtenir un objet en 3D, petit ou grand, autour duquel on peut tourner. Ce type de sculpture domine jusqu’au milieu du 20eme siècle, c’est-à-dire il y a cinquante ans. A partir de là les artistes se sont questionnés et ont amené une certaine créativité. Ils ont cassé les règles académiques de l’art. Ils ont amené 2 nouvelles typologies à savoir : l’installation et son environnement et l’accumulation. L’accumulation est dans un premier temps réalisée avec des objets qui sont semblables et avec une idée de désorganisation, on accumule au petit bonheur la chance. Et donc oui on considère ceci comme de la sculpture.

Si on se met au bord de la télévision peut-on considérer que c’est un bas relief ?

Il y a bas relief, moyen relief et haut relief. Comme leur dénomination dépendra du décrochage des éléments sculptés par rapport à la surface de référence, le mur. Et, ils seront classés comme bas, presque plat, moyen, un plus de relief, ou haut relief si il y a des décrochages importants . Ici on serait dans du très, très haut relief mais on ne vas pas appeler ceci du relief car on n’est pas dans la démarche de partir du fond et de faire sortir des éléments attachés à ce fond et qui viennent vers nous. Et de plus, pour les reliefs on ne peut pas tourner autour alors qu’ici oui.

Peut-on considérer ça comme une installation ?

Oui et on en rediscutera plus tard.

Et dans une installation parle-t-on de composition ?

Oui parce que la composition est une réflexion d’agencement d’éléments soit dans une 2D soit dans une 3D. A partir du moment où l’on sent qu’il y a une réflexion sur l’agencement il y a composition ou organisation de l’espace qui va d’ailleurs s’opposer à accumulation qui elle est désorganisée.

I IMPRESSIONS GÉNÉRALES

Pas de description mais des ressentis, pour s’aider on peut commencer la phrase par « je me sens … » ou « L’ambiance est… »

  • Dérangée,
  • intriguée, perplexe,
  • curieux,
  • apaisée,
  • voyeur,
  • oppressée, inquiète,
  • amusée,
  • ébahie, émerveillée,
  • stupéfait, impressionnée,
  • rêveur,
  • interrogative,
  • blasée,…

Discussion sur la frontière entre impressions générales et procédés techniques. Émerveillée relèverait plus du constat de la technique mise en œuvre que de la pure impression. C’est toujours un peu tangent, mais on peut imaginer que si de loin on pense avoir à faire à une image et qu’en approchant on constate que c’est autre chose, l’émerveillement peut être une vraie émotion liée à cette découverte, comme la curiosité, la stupéfaction, ….

II PROCÉDÉS TECHNIQUES

1 LE VOLUME

Définir un contenant qui envelopperait l’œuvre au plus près.

Propositions : un cube, … non pas vraiment un cube on se base sur le carré. On pourrait se baser un rectangle mais on sait que l’arrière de ces télévisions cela part en forme tronquée. En tout cas il y a du volume avec une face rectangulaire qui par en biais à l’arrière. Et l’on constate qu’à l’intérieur il reconstitue un espace qui respecte la perspective linéaire.

Il y a déjà une première difficulté pour définir le volume. De plus, entre la face avant qui est le cadre du téléviseur et le fond énormément de vide.

On est d’accord que la télévision constitue un volume qui n’est pas un vrai parallélépipède rectangle. Quand on est face à la grande surface rectangulaire on voit le fond et qu’il y a de la profondeur. Et que entre ce fond et cette face il y a beaucoup de vides.

C’est rare ! De la profondeur à l’intérieur d’un volume !

Et il y a encore des espaces derrières, à droite. Le rideau, ouvert sur un espace sombre qui fait référence à  la thématique de la gestion de l’espace que l’on voit en première année. Où l’on a vu que dans les mosaïques byzantines du 6eme siècle on voit un rideau relevé sur un rectangle noir qui suggère un espace, un ailleurs. Il y a, à droite, l’autre porte munie également d’un rideau qui mène vers un autre espace encore où l’on voit un miroir, qui génère le reflet de l’espace principal et comme dans l’espace principal une fenêtre qui nous conduit à penser un espace extérieur.

Nous parlions de mise en abyme. Elle est présente dans ce que nous venons de constater et nous y reviendrons encore à propos de cette télévision sur la table.

Le plein / le vide :

Volume ou l’artiste exploite de façon majeur le vide où il génère énormément de questions en lien avec l’espace.

2 LIGNES DE DIRECTION

Une ou plusieurs, hiérarchiser :

Quelles sont les lignes qui s’imposent à mon regard ?

Des verticales et des horizontales forment le cadre de la télévision en constatant que les horizontales sont plus longues que les verticales.

Ensuite, on entre dans l’espace et là, les verticales sont majoritaires : les angles des murs, les fils des lustres, tout les pieds du mobilier qui est brun et qui contraste sur le reste et sont donc bien visibles. Tout un ensemble de lignes et de masses comme les tentures qui descendent.

Il y a les lignes de la perspective linéaire. Or dans la 3D on n’a pas de procédé perspective. Mais nous sommes bien obligé.e.s de constater qu’ici elle est présente et importante puisque c’est un procédé qui va nous permettre de rentrer dans cet espace. Donc quand c’est comme cela il faut rajouter le procédé technique à l’analyse.

3 ETAT DE SURFACE

Cela dépendra des matériaux utilisés :

Si je passe la main sur la surface de certaines parties je ressens ?

Je sens le coton de la nappe, le soyeux du tissu rouge posé au-dessus, le cuir du sac à gauche, le granuleux du plastic de la télévision, à l’intérieur du bois, du tissu, du métal,…

Aspect émotionnel :

Rassurée, contrariée, irrité,

4 LA LUMIERE

En 3D il y a trois aspects techniques de la lumière:

  • La lumière est absorbée : c’est quand on voit les formes et les différents états de la matières utilisée par l’artiste.
  • La lumière est réfléchie : c’est quand la lumière est renvoyée pour diverses raisons; trop de lumière sur une surface polie, blanche, ou autres qui nous prive de la vision exacte de cette surface.
  • La lumière fait des jeux d’ombre et de lumière : c’est quand la lumière est absorbée et parfois se perd dans les plis et replis de la surface. Il est important de toujours être sur qu’on analyse la lumière sur l’œuvre choisie et non pas la lumière choisie par le photographe.

Encore qu’ici il y a peut-être une mise en scène de la lumière.

Possible / Impossible /Sa source

Il intègre dans sa sculpture le processus de lumière connu en 2D. Et nous pouvons dès lors poser la question, cette situation de lumière est possible où est-ce une invention de l’artiste?

Elle est possible. Elle a diverses sources les lampes, la fenêtre.

Aspects techniques :

En gros, la lumière est absorbée sur les tissus, le plastique, sur les objets pour qu’on les voit bien. Sur le carrelage, au plafond il y a du reflet, et des jeux d’ombres et de lumières comme sous les tables. Ces jeux d’ombres et lumières sont le résultat de la situation possible de lumière mise en place par l’artiste. Ce n’est pas les jeux d’ombres et de lumières dans le drapé d’une statue classique.

Quelle est la couleur de la lumière ?

  • Jaune à la fenêtre
  • bleue dans le fond
  • rosée autour de la lampe à gauche
  • blanche dans la télévision.

Aspect émotionnel :

  • Joyeux, dynamique,
  • détendue, inquiète, indécise
  • rassuré, tendresse,
  • inquiète, éblouie

5 LA COULEUR

EN 3D la couleur est souvent celle du matériau utilisé, mais, dans l’art contemporain les artistes ont introduit la couleur on peut alors utiliser le procédés de la 2D.

La sculpture n’est pas faite d’une seule matière, pierre, bois, métal mais d’une multitude de matière différentes.

Le cercle chromatique, le noir / le blanc :

Le bleu, le brun, le rouge, le vert, jaune : cinq couleurs et dans chacune des couleurs il a mis en place des nuances, des dégradés, des camaïeux et à côté du cercle du noir et du blanc que nous considérons comme des non couleurs.

Nous dirons que le cercle est restreint. Est-ce restreint parce que c’est peu de couleurs ou restreint parce que les couleurs sont dans une même partie du cercle ? On dit ce que l’on veut du moment qu’on argumente.

Le noir est utilisé pour la  télévision, la nappe, le noir de la pièce du fond,…. Le blanc se trouve dans le petit écran de télévision, la nappe et il y a plus de noir que de blanc.

Aspects techniques :

les contrastes/ les harmonies :

Il y a du contraste entre le rouge du tissu et le noir du cadre de la télévision. A l’intérieur, le brun contraste avec tout le reste, il est l’addition des trois primaires et joue le rôle du noir. Mais on peut dire qu’à l’intérieur le travail des couleurs est axé sur les harmonies même si il y a le contraste du brun. A l’extérieur, contraste entre le rouge et le noir et le noir et blanc de la nappe.

Les intensités :

Les intensités sont moyennes avec quelques points plus clairs du côté des fenêtres, des points lumineux et quelques intensités plus sombres dans le fond et à gauche dans la bibliothèque.

Aspects émotionnels :

  • Le bleu : apaisant, dégoût, légèreté gaité, … avec le bleu on est vite tenté de parler en termes de froid, fraîcheur, glaçant qui ne sont pas acceptables dans le cadre de l’analyse esthétique. Le langage de couleurs chaudes ou froides étant à réserver au travail d’atelier. Et pour rappel, le Nu bleu de Matisse n’est pas froid.
  • Le brun : angoissant, réconfortant, …

6 LA PERSPECTIVE

Parfois il est nécessaire d’ajouter un procédé technique;

  • Perspective linéaire manifestée par les lignes du carrelage, les lignes du plafond, les objets.
  • Perspective aérienne générée par la lumière blanche qui vient de la fenêtre, et qui est différente de la lumière des lampadaires et à gauche celle de la lampe sur le bureau. Dans la pièce du fond à droite on retrouve la même lumière blanche naturelle donnée par la fenêtre … « mais c’est une illusion cette lumière ! ».

Est-ce qu’on est d’accord pour dire que les rideaux sont ouverts sur une fenêtre et que dehors il fait jour. Donc cette lumière est dite naturelle.

  • Perspective aérienne : Ce qu’il faut comprendre dans la perspective aérienne, c’est que l’artiste utilise différentes qualités de lumière pour nous faire avancer dans l’espace. Ici nous voyons deux types de lumière artificielle. L’une jaune orangée pour la lumière de la lampe sur le bureau et jaune plus clair pour celle des suspensions. Et quand on avance sur la droite il y a une fenêtre avec un accès visuel sur l’extérieur ou l’on voit du vert et en plus il fait clair. C’est le jour, donc c’est de la lumière naturelle qui nous est donnée par un procédé artificiel. Cependant, nous nous continuons à décrire la lumière et là on la dit naturelle puisque c’est cela que l’artiste nous fait croire. Il l’a peut-être peint ou posé une diapositive, peu importe, son objectif c’est de nous faire croire que c’est de la lumière naturelle.

C’est comme dans une peinture, par exemple « l’absinthe » ou l’on disait qu’il y avait une fenêtre qu’on ne voyait pas mais qui dispensait une lumière naturelle alors qu’elle est peinte. Nous décrivons ce que nous voyons, pas ce que nous savons.

Le plafond est éclairé et reflète l’espace mais nous n’entrerons pas dans ce débat parce qu’on amplifie la complexité.

A droite il y une pièce ou la lumière est la même que dans l’espace principal devant la fenêtre. Et à gauche, il y a une pièce, où il fait noir.

En conclusion : pour définir la perspective aérienne il faut définir différentes qualités de lumières et que ce sont ces différentes qualités de lumières qui me font percevoir, avancer et comprendre cet espace, qu’il est construit, même si on est dans l’illusion. On pourrait aussi prendre en considération la lumière qui est générée dans l’espace où nous nous trouvons puisqu’il y les ombres des tables et le reflet dans le plafond…

Derrière la télévision, dans la maquette, il y a ce rectangle qui fait comme un petit théâtre qui vient encore amplifier aussi cette question de l’espace.

Le tissu rouge posé sur la télévision est une horizontale qui est rappelée par la petite frise rouge au-dessus de ce petit rectangle. Qui vient aussi accentuer la perspective. On n’est dans le processus de la mise en abyme.

  • Perspective rabattue, pas vraiment.
  • Perspective chromatique : y a-t-il des changements de couleurs qui sont assez évidents pour me faire prendre conscience de changements d’espace. Le mur du fond est plus bleuté, les murs latéraux, qui sont blancs et le mobilier brun … pourquoi pas. Le changement de couleur du plafond plus jaunâtre…

C’est rosé au-dessus du bureau, c’est en lien avec la lumière… « c’est peut-être de la vraie lumière… » oui, il a sans doute mis des dispositifs pour amener de l’éclairage réel.

Pourquoi analyse-t-on l’intérieur et pas tout l’extérieur?  Parce que nous sommes tombés d’accord pour dire que la perspective était un procédé important qui venait animer ce volume plein de vide.

Cet objet télévision contenant un espace est posé dans un espace, sur une table couverte d’une nappe à carreaux dont les lignes vont amplifier la perspective linéaire et nous encourager à pénétrer l’espace construit à l’intérieur de l’objet. Si la nappe avait été brodée de dragons l’effet serait tout différent.

7 L’ENVIRONNEMENT

Environnement parce que l’objet est posé sur une table couverte d’une nappe dont les lignes renforcent la perspective linéaire qui nous invite à pénétrer dans l’environnement domestique représenté. Si il n’y avait pas de nappe et que l’objet était posé simplement sur la table nous aurions à faire à une installation qui est l’assemblage d’objets dans une composition réfléchie. On peut dire que les objets d’usage courant mis en place banalisent l’installation.

Il y un deuxième environnement à l’intérieur de l’objet et peut-être même un troisième si l’on considère la télévision sur la table dans l’espace intérieur de la sculpture qui nous montre un film, un documentaire qui n’est pas dans cet espace là.

Questions :

Vous avez l’air de dire que la table, la nappe et le sac son une œuvre alors que pour moi c’est indépendant de la télé qui pourrait être posée ailleurs ?

En effet, la télé pourrait se poser ailleurs, mais, ici, il se fait qu’il a réfléchi « le tout ». C’est-à-dire la télé et son univers intérieur et on vient de découvrir à quel point on peut partir loin à cause de la petite télé posée sur la table. Cette sculpture est elle-même posée sur une table avec une nappe et un sac. Ces objets banalisent l’environnement mais génèrent un nouvel espace.

Par ailleurs, sur le dessus de la télévision et sur le tissu rouge il y a des magazines et derrière sur le mur un poster. On est donc bien dans la volonté de nous faire croire que nous entrons dans une pièce où l’occupant.e vient de rentrer qu’il ou elle a déposé son sac et son courrier et que la télévision est allumée.

Peut-on dire que la table est le socle ?

Le socle est un objet qui sert de mise en évidence de la sculpture. Si on s’en tient à cette définition là on peut dire oui la table est le socle. Mais Zhang Xiangxi se ré approprie ce socle d’une tellement nouvelle manière que ce n’en est plus un. Si je vous demandais de dessiner un socle, l’esquisse serait un parallélépipède, un cube, et on n’y met pas de nappe. Dans la définition, oui ; dans la représentation intellectuelle, non.

Nous constatons l’absence humaine sauf par les traces dans les différents espaces qui nous sont proposés par tous ces objets agencés pour nous faire croire à cet espace de vie.

Nous sommes intrigué.e.s par ce rectangle sur le mur, surmonté par cette ligne rouge qui rappelle le tissu posé sur la télé dans l’espace extérieur. Et cerné par des rideaux noirs dont l’un des deux est lâché et l’autre resserré et il y a comme des photos. Parfois il faut accepter des parts d’ombres.

Il y aussi cette statue probablement en métal jaune reflétant la lumière qui est probablement en lien avec un culte religieux.

Conclusion :

Un environnement extérieur qui nous indique que nous sommes dans une installation. Zhang nous propose un premier espace pensé, réfléchi, composé d’objets rassemblés et associés de manière structurée. Et dans l’objet posé dans ce premier espace, un second espace est créé qui génère par son vérisme un autre environnement et puis dans celui-ci il y a cette télévision qu’il a placé là pour nous emmener encore ailleurs. Nous sommes dans une mise en abyme.

III LES EFFETS RECHERCHES

Construction d’un effet recherché

Il y a les cinq procédés de base pour la sculpture qui sont : le volume, la ligne de direction, l’état de surface, la lumière, la couleur.

Il faudra ajouter l’environnement et comme nous avons abondamment parlé de perspective il sera nécessaire de l’ajouter même si c’est un procédé de la 2D.

LE VOLUME

  • Intriguée par le volume avec ses nombreux vides qui me font penser à une mise en scène de théâtre
  • Oppressée par les multiples mises en abyme de la composition du volume qui me perd dans cette œuvre complexe … je suis où !
  • Perplexe par la difficulté de définir le volume cube ? Ou parallélépipède ? Qui relevant de l’ambiguïté m’angoisse.

LA, LES LIGNES

  • Apaisée par les lignes verticales qui donnent une stabilité et m’empêchent de disperser mon regard.
  • Enthousiaste par la ligne horizontale rouge du tissu posé sur la télévision et dont il y a un rappel dans l’espace miniature au-dessus de des rideaux noirs du rectangle au-dessus de la table qui me fait prendre conscience de la mise en abyme de l’espace miniature.

ETAT DE SURFACE

  • Réconforté par les multiples états de surfaces réalistes qui m’invitent à plonger dans un repère familier ce qui me rassure, me réconforte.
  • Malaise par les multiples états de surfaces mettant en évidence le désordre qui ne me donne pas envie de rentrer dans cet espace.

LA LUMIERE

  • Intriguée par la lumière naturelle blanc jaune de la fenêtre qui me déstabilise puisqu’on est pas dehors.
  • Émerveillée par les différentes sources de lumières naturelles et artificielles qui dévoilent un monde miniature dans lequel j’ai envie de pénétrer pour m’asseoir devant la télé.

LA COULEUR

  • Apaisée par le bleu du sol qui me fait penser à une mer calme.
  • Angoissée par la couleur noire de la pièce du fond qui ne me donne aucune envie d’y aller.

LA PERSPECTIVE

  • Oppressée par la perspective linéaire qui pousse vers le fond de cette pièce où je ne comprends pas ce qui s’est passé.

L’ENVIRONNEMENT

  • Intriguée par la table extérieure de l’environnement qui me donne l’impression d’être devant une vraie télé, hors ce n’est pas le cas.

IV LE CONTEXTE CULTUREL

Dans ce paragraphe on rassemblera des informations nécessaires à la compréhension de l’œuvre.

Le contexte historique, sociologique, économique :

On introduira dans ce paragraphe les informations à propos du contexte de création.

ChArt, est une institution privée qui cherche et trouve des artistes contemporains et propose des Open Houses, lieux éphémères où des artistes exposent le temps d’un après-midi. L’objectif étant de mettre les artistes en relation avec le public, et des acheteurs potentiels, en dehors des lieux institutionnalisés par l’état.

L’artiste

On introduira dans ce paragraphe les informations à propos de l’artiste nécessaires pour mieux comprendre l’œuvre. Il s’agit d’être concis.e, et de ne pas se perdre dans trop de matière.

Jeune artiste chinois. Il utilise de vieilles télévisions pour créer des maquettes d’espaces qu’il connaît comme son studio, la chambre de ses parents, le wagon d’un train, … Il exécute un travail méticuleux où il confronte réalité et illusions. Il capture l’ambiance de ces environnements en exploitant la technique de la mise en abyme multiple.

Il va travailler la performance. Il inaugure un magasin en faisant appelle au folklore local, les dragons qui sont le présage de chance et de noblesse. On y vend des télévisions et parmi celles- ci il y a une de ces œuvres qui représente le magasin dans lequel il y a des télévisions. C’est ce que l’on appelle un happening, une performance. C’est une mise en abyme concrète, avec la magasin et la télévision représentant le magasin.

L’œuvre

Des informations telles que la date de création, les dimensions et les matériaux utilisés seront utiles. D’autres éléments peuvent être ajoutés si ils apportent des précisions sur l’œuvre. 

La mise en abyme que nous connaissons toutes, tous c’est la boîte de la « vache qui rit » où nous voyons reproduite à l’infini dans la boucle d’oreille de la vache la boîte que nous tenons en main.

Ici, c’est une fausse mise en abyme dans le fait que l’on a pas de répétition d’un même élément. Par contre, il a répétition d’espaces, un premier espace où il y la table et la télé posée sur cette nappe à carreaux. Dans cette télévision, il y a un second espace où il y a une télévision qui montre un troisième espace.

V LE MESSAGE 

Le sujet :

Une description  succincte :

un intérieur ordinaire composé d’un mobilier usuel dont une télévision qui nous présente un espace ordinaire déserté qui semble une répétition de l’espace extérieur et dans lequel il y a une télévision qui diffuse un film. Ces lieux sont des espaces usuels d’humains sans humains.

Les procédés techniques importants :

En 3D il y en a 6, et ici nous en avons ajouté un, la perspective.

l’aspect réaliste de la maquette avec les états de surface. L’usage un intérieur ordinaire composé d’un mobilier usuel dont une télévision qui nous présente un espace ordinaire déserté qui semble une répétition de l’espace extérieur et dans lequel il y a une télévision qui diffuse un film.

Les perspectives qui obligent mon regard à rentrer dans le volume. Les jeux de lumières qui mettent bien en évidence les espaces. Le volume vide et en même temps plein d’espaces. L’environnement, qui est mis en abyme par deux fois

Les éléments de contexte culturel importants:

Le contexte historique, sociologique, économique :

il vit dans une ville de 15 millions d’habitants. On voit des lieux de vie qui sont petits et plein d’objets qui font référence à la vie mais d’où l’humain est absent sauf, de manière désincarnée, dans la télévision qui fonctionne à l’intérieur de l’espace miniature. Il nous parle de la solitude de l’individu malgré la multitude qui l’entoure.

On ne peut pas nier l’importance de la télévision qui est présente à chaque niveau de son travail. Elle est mise en scène dans le premier espace, elle est le volume contenant le second espace miniature et elle est présente émettant réellement du contenu où l’on voit des personnes.

LE MESSAGE

Assembler les éléments retenus et en faire un texte.

Il pose la question du regard de chacun.e d’entre nous qui regardons cet écran et nous confronte à notre rôle d’observateur. La télé on ne le regarde pas on l’allume… pour qu’il y ait du bruit, une présence à l’intérieur de l’espace.

On entre dans l’intimité des gens, on regarde un espace intime qui pourrait être le nôtre qu’on ne voit plus… c’est la grande question de Christo et Jeanne-Claude.

On peut y voir aussi un refuge contre l’adversité de l’extérieur immense et surpeuplé.

On voit que le message peut être alimenté par différents points de vue.

Et, on insistera sur le fait que dans l’art contemporain cela devient très compliqué même si la mise en œuvre est simple. Ce qui n’est pas le cas ici où l’on constate une haute technicité.