La méthodologie d’analyse est la même qu’en 2D : les impressions générales, les procédés techniques qui diffèrent par rapport à la 2D, les effets recherchés, le contexte culturel et le message.
Subodh Gupta est né en 1964 dans un petit village du nord de l’Inde. Il vit aujourd’hui entre New Dehli et Londres. C’est un artiste de renommée internationale dont les œuvres se vendent chères.
Arbre Dada : Dada en hindi (langue de l’Inde), veut dire grand-père mais on sait aussi que Gupta a une forte alliance avec Marcel Duchamp. « Arbre à Dada », ne serait-ce pas aussi un hommage à Marcel Duchamp et au Dadaïsme ?
(HA) Marcel Duchamp est un artiste fondamental qui va œuvrer dans le début du XXe siècle, dans le climat de la première guerre mondiale, il va être co-fondateur du mouvement « Dada » dont l’objectif était de faire table rase du passé.
On en reparlera assez rapidement puisque la semaine prochaine nous commençons le cours d’histoire de l’art et chaque année je vois un artiste phare, fondamental, qui a modifié complètement l’expression artistique. La semaine prochaine c’est Yves Klein. J’y ferai une référence plus importante à Dada et à Duchamp.
Revenons au titre de l’œuvre : Arbre Dada ou arbre à palabres.
En Afrique, traditionnellement, l’arbre à palabres est un lieu qui permet de se rassembler à l’ombre. Sous cet arbre, on palabre, c’est-à-dire qu’on échange, on discute. On passe du temps à parler de tout et de rien mais c’est aussi un lieu de gestion de conflits.
L’œuvre a été proposée dans plusieurs implantations : dans la cour de la Monnaie à Paris, dans la nature, dans un parc. L’œuvre se démonte et se transporte, avec quelques modifications dans les éléments au sol. Nous verrons une vidéo pour voir comment c’est construit.
1 IMPRESSIONS GÉNÉRALES
Quand je me trouve devant cet objet, je me sens… l’ambiance est…
Perplexe
Fasciné
Écrasé
Festif
Angoissé
Petit
Surpris
Ébloui Attention, ébloui renvoie à une réaction physiologique : quand la lumière se reflète et percute ton œil, tu es ébloui. Comment se sent-on ? Agressé, c’est ça l’émotion.
Admiratif Ce mot n’est pas accepté. Il correspond au « WAAW » que beaucoup d’artistes recherchent.
Impressionné
Tentaculaire. Devant l’œuvre, je me sens tentaculaire ? Non, c’est l’œuvre qui me semble tentaculaire. On est donc en train de décrire l’œuvre. Réfléchissons : face à une œuvre tentaculaire, je me sens… Envahi
Agressée
Médusé
Amusé
2 PROCÉDÉS TECHNIQUES
1 LE VOLUME
Quel est le volume dans lequel je pourrais mettre cet objet et qui doit être le plus proche des limites de l’objet ?
Cylindre ? Sphère ? Pas tout à fait. Plutôt en forme d’œuf. C’est donc une forme ovoïde.
Le plein / le vide : plus de vide ? plus de plein ? On est devant une combinaison de pleins et de vides. On pourrait s’amuser à mesurer. Le tronc est assez volumineux et autour de lui, plus de vide… mais dans les branches et les casseroles c’est touffu. Il ne faut pas arriver à une notion chiffrée, mais plutôt se poser la question de l’intention de l’artiste : a-t-il voulu privilégier plus l’un que l’autre ? De manière évidente on est-on plutôt dans l’équilibre.
2 LA LIGNE DE DIRECTION
Quand je regarde cette œuvre, quelles les lignes s’imposent à mon regard ?
Verticales, manifestées par le tronc et les espèces de lianes qui vont jusqu’au sol.
Courbes. Les verticales elles-mêmes ne sont pas vraiment verticales, elles ondulent et sont sinueuses comme dans les branches et les racines. Amalgame qui donne un effet tentaculaire.
Conserve-t-on l’idée qu’il y a des verticales et des courbes ?
Lorsqu’il y a deux lignes de direction différentes, il faut les hiérarchiser et commenter leurs effets.
Hiérarchiser : entre courbes et verticales, quelle est la plus importante ? Les courbes, ne fût-ce que par leur quantité. C’est la première chose qu’on voit, toutes ces branches qui partent dans tous les sens, en courbes et contre courbes. La courbe est majoritaire, viennent ensuite les verticales.
Les effets :
Les verticales : Ancrer. Garder un lien au sol, aller y chercher un lien.
Les courbes : Dynamiser. Elles partent dans tous les sens, font voyager le regard.
Horizontales ? Il n’y a aucune horizontale. Tout est en courbes multiples, sinusoïdales.
3 L’ÉTAT DE SURFACE
Matières et sensations au toucher :
Si je passe la main sur différents endroits de la sculpture, est-ce que je ressens la même chose ?
Oui et non. Tout est en acier inoxydable. Les éléments suspendus sont des casseroles, des seaux, des ustensiles de cuisine utilisés de façon quotidienne en Inde.
C’est lisse, froid, poli. La notion de poli est essentielle : on a abrasé au maximum pour rendre le métal aussi doux que possible. Cet aspect de poli renvoie au procédé de la lumière à la brillance, au miroitant, au reflet. Mais dans ce procédé ci on s’en tiendra au poli qui donne l’idée de lisse, doux qui est commun à toute l’œuvre.
Mais, quand on passe sa main sur les objets, il y a des angles, des arrêtes et, par rapport au tronc qui est relativement plat, vous avez des effets d’irrégularité. L’état de surface est donc aussi en relief. Ce relief est-il petit ou important ? Il y a des reliefs importants qui permettent de voyager à l’intérieur des différents objets.
On a dit que la surface était froide mais elle peut également être chaude lorsque le soleil de l’été la frappe.
4 LA LUMIÈRE
Absorbée, réfléchie, ombre/lumière
En 3 D, la lumière se travaille différemment qu’en 2D. En 2D on se demande si la situation de lumière est possible, on en recherche la source, la couleur. Si ici,on se préoccupe de cela, c’est qu’on analyse la photographie et non l’objet.
En 3D, c’est plus simple. On travaille sur trois effets possibles : la lumière, soit se reflète (elle percute la surface et revient vers vous), soit est absorbée (elle rentre dans l’objet). Le truc pour savoir si elle est absorbée ? A partir du moment où vous conscientisez la couleur, les détails, les éléments qui constituent la surface, c’est que la lumière vous permet de percevoir tout cela et donc qu’elle est absorbée. C’est très souvent le cas.
Troisième effet possible ombres et lumières. Cet effet ne peut intervenir que si vous avez des reliefs, et la lumière ne peut atteindre les creux des reliefs ce qui crée une zone d’ombre à l’intérieur de la sculpture. C’est donc bien des ombres crées par le sculpteur et pas par les conditions de la photographie. C’est plus clair en prenant des exemples mais il faut garder en mémoire qu’on analyse l’objet et non la photographie de l’objet.
Effets de lumière sur l’arbre à palabres ?
La lumière est réfléchie parce que c’est tellement poli qu’il va y avoir des éléments qui réfléchissent la lumière et a donc cet effet de miroitement évoqué plus haut.
Absorbée parce que si ce n’était pas absorbé vous ne verriez pas que c’est un tronc, des branches, vous ne verriez pas les différents éléments, casseroles…
Ombre et lumière dans les creux des ustensiles, à l’intérieur des branches.
Gupta travaille donc sur les trois effets de lumière possibles en sculpture.
Question sur le mot « absorbée. » Lumière absorbée est une terminologie que l’on utilise pour expliquer qu’à l’inverse du reflet (le rayon lumineux qui percute la surface et repart), quand la lumière percute la surface, elle reste là et met en évidence tout ce qui se passe autour et permet la perception de la couleur, les détails, les éléments constitutifs de l’œuvre. Très souvent, la lumière est dite absorbée, sinon on ne verrait pas l’œuvre.
Quand est-ce qu’elle n’est pas absorbée ? Quand elle est en reflet ou quand elle est en ombre et lumière à cause des creux. La difficulté à voir la lumière est absorbée, dans ce cas-ci, c’est que la surface est brillante et que l’on a donc l’impression que c’est tout le temps du reflet mais comme c’est poli, l’intention de l’artiste va au-delà du reflet, il y a un état de surface spécifique à la matière. A certains endroits de la photo, l’aspect argenté est presque devenu blanc. C’est grâce à l’absorption.
Petit truc. Regardez par exemple ici, sur cette zone, c’est blanc et là c’est noir. C’est l’ombre des conditions de lumière de la photographie. Ce n’est pas l’ombre voulue par Gupta, contrairement à l’ombre qu’il y a à l’intérieur des casseroles, voulue par l’artiste.
Les conditions de lumière sont variables, et l’artiste joue sur cette réalité naturelle : le matin, au lever du soleil, ou le soir, quand il n’y a presque plus de lumière, il reste quoi de la sculpture ? Quand on est sculpteur au XXIe siècle, on ne veut plus jouer sur les procédés techniques traditionnels, on va chercher ce genre d’effet. C’est exactement la même démarche que Monet avec ses meules de foin ou les cathédrales peintes à différents moments de la journée. C’est se demander si le sujet, d’une banalité incroyable de la meule de foin, va changer, si la lumière, la couleur va le transformer. Gupta, en proposant une œuvre exposée dehors, dans des conditions changeantes, est dans cette démarche de comprendre l’impact des autres procédés techniques sur l’œuvre. Cela veut dire que l’œuvre ne fonctionne pas seule, elle fonctionne dans un système de procédés techniques.
5 LA COULEUR
En 3D, on détermine la couleur utilisée, ici argent, chrome, couleur unique de l’inox.
Aspect émotionnel : joie, agressé, émerveillé, effrayé, angoissé.
Les couleurs reflétées par l’environnement ne font pas partie de l’œuvre, on peut les traiter éventuellement dans la partie « environnement ».
6 LA MISE EN ESPACE
ENVIRONNEMENT/ INSTALLATION
Pour ce procédé, la question est : si on modifie la sculpture d’espace est-ce que cela provoque un changement dans la compréhension de l’œuvre, dans son fonctionnement ?
Ici, il faut une réponse nuancée. C’est moins simple qu’il n’y paraît à cause du reflet très puissant : l’œuvre reflète l’espace extérieur qui a de l’influence sur elle. Nous avons plusieurs photos, dans la nature, dans la cour d’un bâtiment.
Si on met de côté les reflets, on imagine aller en dessous de cet arbre à palabres pour sentir l’ambiance donnée par l’arbre. L’œuvre fonctionne-t-elle alors différemment ? Non. L’œuvre en elle-même a un fonctionnement global qui est assez fort que pour ne pas être influencée par l’extérieur.
Si par contre, vous êtes frappés, perturbés par cette idée de reflet, vous répondrez toujours que l’environnement a un impact sur l’œuvre.
Question : le fait d’être dans un lieu restreint ou ouvert change-t-il le fonctionnement de l’œuvre ? Peut-être que dans un espace fermé, on aura envie d’être en dessous, alors que dans un espace ouvert on va peut-être magnifier l’ouverture complète de l’arbre et le voir différemment. C’est difficile de répondre sans l’avoir vu en vrai.
On peut se poser la question : quel est son fonctionnement ? Nous verrons cela la semaine prochaine !
3 LES EFFETS RECHERCHÉS
Dans la partie explicative de l’effet recherché vous pouvez vous impliquer. C’est à dire utiliser une métaphore, une image pour rendre votre compréhension de l’effet plus claire, plus puissante, …
LE VOLUME
Je suis surpris par le volume ovoïde constitué d’autant de vide que de plein et qui, étonnamment, forme un tout.
LA LIGNE
Amusée par les lignes de direction verticales qui me rappellent les manèges de mon enfance.
L’ÉTAT DE SURFACE
Amusée par l’inox des ustensiles de cuisine qui me donnent envie de taper dessus comme sur une batterie.
LA LUMIERE
Je suis fascinée par les ombres et la lumière qui font paraître les ustensiles comme des fruits.
LA COULEUR
(Perplexe par la couleur chrome qui ne me raccroche pas au réel : justification par un argument a contrario.) Il est préférable d’utiliser une argumentation à partir de ce qui est plutôt que ce qui n’est pas.
Je me sens agressé par la couleur métallisée homogène qui transforme un végétal en minéral, de telle sorte qu’on dirait la représentation du dernier arbre sur terre, plaqué inox.
LA MISE EN ESPACE : ENVIRONNEMENT / INSTALLATION
Je suis perplexe par l’influence de l’environnement sur la sculpture, montrant à la fois l’arbre en inox et à la fois l’espace environnant, tout en permettant à la sculpture d’exister en tant que telle.
(HA) Le paradoxe est une intention caractéristique des artistes du fin XXe et XXIe siècle, il devient presque un procédé technique à part entière.
4 LE CONTEXTE CULTUREL
L’artiste
Subodh GUPTA naît en 1964 dans un tout petit village pauvre du nord de l’Inde. Il vit aujourd’hui entre l’Inde et Londres. Devenu un artiste de renommée internationale il une formation plus axée sur la peinture mais s’intéresse à d’autres médium artistiques : sculpture, performance, vidéo, photographie, installation.
Depuis son enfance dans un village au nord de l’Inde, Subodh Gupta a nourri une passion pour ces ustensiles de cuisine qu’on trouve dans la plupart des foyers indiens des classes moyennes. Il a ainsi fait des sculptures conçues à partir d’ustensiles sa signature. Et veut attirer notre attention sur ces pratiques qui sont en même temps individuelles et communautaires.
À travers ces objets ordinaires, Subodh veut dépeindre le paradoxe qu’il y a dans la possession d’un matériel de cuisine en acier inoxydable qui est noble, mais que la plupart des familles indiennes ne peuvent pourtant pas remplir.
Il est très vite repéré suite à cette proposition :
Constituée exclusivement d’ustensiles de cuisine en inoxydable et s’est imposée comme une des vanités les plus célèbres de l’art contemporain. Vanités qui est un sujet qui existe depuis longtemps, 17ème siècle, dans la peinture. Et le crâne en est un des symboles, ici l’artiste utilise le paradoxe d’objets rutilants que la population a du mal à remplir. Si on a rien à mettre dans les casseroles on peut mourir de faim.
https://ceriscope.sciences-po.fr/pauvrete/content/indice-de-pauvrete-multidimensionnelle-dans-les-etats-indiens-2000-2008
Damien Hirst fera après GUPTA un crâne en taille réelle mais recouvert exclusivement de diamants.
Gupta veut croiser la petite histoire avec la grande histoire et construit des anti monuments.
Il dit : « La sculpture est pour moi une manière de figer des souvenirs »
On est dans l’art de la mémoire.
Datée de 2012 cette barque parle des migrants indiens qui partent au Moyen Orient pour trouver du travail. Exode de ses compatriotes qui pour remplir les casseroles chères à l’artiste se voient contraint à l’exil et bien souvent à accepter des travaux qui mènent à un statut proche de l’esclavage.
Comme il travaille l’inox il sera souvent comparé à Jeff Koons qui reproduit en taille xxl les sculptures en ballons qui sont faites d’acier inoxydable et pèse près d’une tonne.
A propos de ces sculptures chromées proches d’un Jeff Koons, Nicolas Bourriaud note :
« L’objet de Koons est inoffensif, séduisant : il exploite une zone intermédiaire entre le déchet – la junk culture – et la culture populaire. A l’opposé, l’iconographie de Subodh Gupta emprunte au quotidien le plus terre à terre pour nous confronter à des problématiques universelles, à la mort, à la méditation sur nous-mêmes, à la précarité générale. »
Trésor inconnu, le thème de la corne d’abondance, il propose cet objet en cuivre ou en bronze que les indiens utilisent pour transporter et conserver l’eau, élément naturel essentiel pour la vie. Et cet objet doré, évoquant la richesse, déborde et vomi des déchets.
Il revient à la recherche picturale et propose ces fonds, culs de poêles ou de casseroles qui ont été au contact du feu. Les peintures sont imprimées sur des panneaux d’inox.
In this Vessel Lie the SevenSeas ; In it, Too, the Nine Hundred Thousand Stars, 2016 (Dans ce vaisseau se trouvent les sept mers ; En elle aussi, les neuf cent mille étoiles).
« Il s’agit en fait du fond d’une poêle ou d’une casserole reproduit à grande échelle, précise-t-il. Des ustensiles qui se ressemblent tous, mais qui portent des traces, des stigmates qui leur sont propres. Comme nous et les lignes de nos mains. »
Il adore cuisiner et parle de la place de la cuisine dans son pays mais aussi dans les autres nations. Nous avons tous besoin de nous nourrir chaque jour et la cuisine est bien un fondement culturel pour chaque individu.
On a vu que ses thèmes de prédilection vont de l’universel au particulier, que la cuisine et ses artefacts sont ses moyens d’expression favoris pour parler de la migration, de l’exil de la difficulté de quitter son univers pour aller vers un inconnu pas toujours glorieux.
« En Inde, nous mangeons avec les doigts, et laissons, en quelque sorte, notre ADN dans la nourriture, poursuit-il. Ces poêles dont je m’inspire, mises au rebut lorsque trop usées, portent par ailleurs en elles l’histoire des familles qui s’en sont servies. »
« Il y a une forme de spiritualité en lien avec l’univers qui m’intéresse beaucoup »
5 LE MESSAGE
Le sujet :
Quel est le sujet représenté ? Un arbre à palabres, lieu de rassemblement et de dialogue. Il est constitué d’une myriade de casseroles qui remplacent les fruits de l’arbre.
Les procédés techniques importants :
l’inox, brillant, plus noble que la casserole de fer blanc ; les courbes tentaculaires font que cet arbre se développe dans l’espace ; l’état de surface poli ajoute à la noblesse. Grâce au lissage qui reflète l’espace extérieur (il y a confrontation entre l’objet et son univers) ; l’équilibre entre le plein et le vide installe une harmonie et permet de voir chacune de ses parties.
Les éléments de contexte culturel importants :
Les ustensiles de cuisine, en lien avec la mémoire, avec son enfance, le fait que tout le monde cuisine. Dimension universelle/ individuelle de la cuisine, du partage.
Importance de conscientiser à la difficulté de se nourrir pour une grande partie de l’humanité.
LE MESSAGE
L’utilisation d’un produit (banal) du quotidien qui nourrit un besoin primaire et communautaire. A chacun son histoire.
L’art devient, comme la nourriture, un besoin primaire.
L’arbre ici porte des fruits en métal. On pourrait penser au progrès industriel mais il produit des casseroles vides. On est dans le paradoxe entre l’arbre qui devrait nourrir l’humanité et une civilisation qui n’y arrive pas.
Les racines puisent dans le sol la nourriture, la terre est-elle encore là pour nous nourrir ?
Un arbre vide de fruits nous ramène à la vanité où on est rempli de vide et de soi-même.
Arbre témoin de ce que devient l’humanité.
Les racines, cela peut être aussi les parents, les grands-parents, ceux dont on vient.
L’arbre est porteur de mémoire. Les ustensiles ont contenu à un moment de la nourriture et font le lien avec une famille, avec des individus qui ont existé, il permet de se souvenir de tous les liens et de là où on vient.
Chaque branche porte un amas de casseroles, comme s’il s’agissait chaque fois d’un foyer. Tout le monde est relié par les branches qui reviennent vers le tronc. C’est l’idée de rassemblement et de partage.
D’autres œuvres : https//www.galleriacontinua.com/artists/subodh-gupta-33