HA La LUMIÈRE 2 – Le reflet cornéen, le miroir ou objets faisant fonction.

Antonello DI MESSINA

C’est une œuvre de petite dimension, caractéristique des portraits de l’époque. On repère très bien les reflets cornéens dans ce tableau.

Messine voyageait beaucoup en Europe, entre autres dans les pays du Nord, ce serait lui qui aurait importé la manière de faire flamande au niveau du reflet dans l’œil et de l’exploitation des miroirs convexes. Les peintres italiens vont alors commencer à les intégrer dans leurs œuvres.

TITIEN

On y voit une jeune femme occupée à sa chevelure, elle tient un flacon dans la main droite. Derrière elle, un homme tient un grand miroir convexe dans son dos et un petit miroir face à elle dans lequel elle se regarde. Nous voyons des reflets tant dans le miroir convexe que dans le flacon qui contiendrait une lotion «aqua di giovendi» utilisée couramment dans la haute société italienne pour décolorer les cheveux.

C’est une scène d’activité quotidienne féminine mais le Titien en profite pour exploiter les reflets, d’une part sur le flacon assez indistinct, d’autre part dans le miroir. On y voit le dos de la jeune femme, une forme représentant vraisemblablement l’homme et surtout un élément lumineux dont on déduit qu’il s’agit d’une fenêtre. Le Titien commence à travailler les reflets mais cela ne rejoint pas le travail qualitatif et complexe proposé par les flamands dont on a dit longtemps qu’ils étaient «primitifs».