Le Moyen-âge occidental
CONQUES site en Aveyron, France, village médiéval, bien conservé, perdu dans les collines. Une abbatiale, énorme édifice religieux, Conques faisant partie d’une des voies qui mènent à Saint Jacques de Compostelle. Le village est petit, compact et cette église est énorme. Vu la quantité des pèlerins, il a fallu agrandir l’abbatiale de pèlerinage. Elles sont structurées selon le plan traditionnel des églises (croix latine). Pour gérer le flux des personnes qui font le tour de l’église.
La 3D au Moyen-âge est souvent associée à l’architecture. La sculpture va participer au programme d’éducation des gens (qui ne savent pas lire à l’époque). L’architecture va leur permettre de comprendre l’histoire religieuse.
Les vitraux ont été réalisés par Pierre Soulages lors de la dernière restauration.
Il est originaire de la région et était fort attaché à ce lieu. Voir sur le site vu lors d’un cours précédent.

Entrée de l’église : le tympan (représentation du jugement dernier, le paradis qui est à gauche, les enfers à droite et le Christ au centre). Forme en demi-cercle qui chapeaute l’entrée. L’organisation de l’espace ressemble à ce que l’on fait en 2D : des registres.
C’est un bas-relief (décrochement de la pierre, selon l’importance duquel on parlera de bas-relief, moyen-relief ou haut-relief).
On voit de la couleur : comme pour la sculpture grecque, la sculpture médiévale était peinte. Il y a encore des traces de couleurs. La couleur donne de la vie aux personnages sculptés. Ils ont des attitudes corporelles figées, rigides, on sent que les corps sont « coincés ». Perte, oubli, par rapport à la sculpture grecque (période hellénistique) qui donnait déjà du mouvement aux corps.
Le Christ Pantocrator (Christ en gloire) et les 4 évangéliques qui l’entourent, dans une mandorle, tout est codifié. Si on ne possède pas de culture religieuse, beaucoup d’informations nous échappent. À l’époque, c’était beaucoup plus compréhensible.
Entre les personnages, il y a des différences de taille, des problèmes de disproportions. Les tailles des personnages ont été adaptées par les artisans aux espaces disponibles en respectant la loi du cadre. L’artisan doit poser les personnages afin qu’ils entrent bien dans le cadre. C’est l’architecture qui dicte l’espace disponible aux artisans, pas l’inverse. Ici, il faut travailler selon la courbure de l’arc du tympan.
L’artisan est également limité par un programme qui lui est imposé. Il y a énormément de personnages, comme un grouillement, il y a aussi un phénomène d’ « horreur du vide ».
Le pilier est de section carrée, la colonne est complètement circulaire. Le chapiteau (structure en pyramide renversée) posé sur la colonne a une fonction porteuse. Le poids se répand sur l’entièreté de la surface du chapiteau pour ensuite se transmettre à la colonne.
Au Moyen-âge, les artisans vont exploiter les chapiteaux pour raconter, montrer certains personnages. Ils placent les personnages judicieusement sur l’arête du chapiteau qui se déploie sur les côtés. Non-respect des proportions, mais on comprend l’histoire religieuse qui apparaît. L’objectif n’est pas de représenter des personnages idéalisés, esthétiques, ni d’être le reflet de la réalité.
Ici, un groupe de personnages avec, derrière eux, le diable, pour marquer la notion de péché, inciter les gens à avoir des actions bénéfiques et positives. Un personnage assis sur un trône, réalisation malhabile, mais encore une fois, c’est dans un but de compréhension de la scène et cela doit être vu de bien plus bas. Les têtes sont plus grandes pour qu’on les voie bien. L’artisan est conscient de l’erreur de parallaxe s’il respecte les proportions.
Toujours le respect de cette loi du cadre. L’artisan a peu de liberté de manœuvre. Chaque artisan a sa spécialité de travail.
Il existe un sens déterminé de lecture des scènes pour pouvoir suivre les histoires représentées.
Les artisans ont pris quelques libertés entre les espaces pour mettre en relation certains personnages, en faisant déborder certains éléments entre les registres, ce qui rend les scènes plus vivantes. Dans les enfers, l’intention est de provoquer la peur, on montre des scènes très explicites, un peu caricaturales, il y a une grande richesse d’expressions des visages à laquelle il faut ajouter la polychromie.
La sculpture majeure de Conques : représentation de Sainte Foy. 85cm de hauteur, IXe S (Bas Moyen-âge, début du M-A).
C’est une statue « reliquaire », qui contient une relique. Tradition médiévale, les reliques sont des objets ayant appartenu à un saint, un morceau d’os, le crâne, etc. C’est un objet sacré, qui rapproche de Dieu. Il y a eu beaucoup de trafics de reliques et de fausses reliques. Les gens donnent de l’argent, participent à la vie commerciale autour de l’existence d’une relique. Ce commerce de reliques se met en place grâce à la crédulité des gens.
La statue de Sainte Foy a une âme de bois, qui est recouverte de feuilles d’or, épaisses, de pierres précieuses, de cristal, etc. On manifeste l’importance de l’objet en y apposant des matériaux nobles. L’attitude corporelle est très raide, la construction du volume est très présent ici. Cette rigidité est due à l’oubli des techniques grecques classiques, la religion chrétienne va rejeter la civilisation grecque car ce qui n’est pas chrétien est considéré comme païen. Ce qui est païen, c’est le panthéon grec, la mythologie grecque.
La cathédrale d’Amiens, 1220.
Programme traditionnel de l’architecture gothique : entrée, triple portails, entrées est, ouest, tout est sculpté. Les portails, la galerie des rois (3eme registre) dans lequel la taille des sculptures sont très grandes (± de 4m), il faut qu’on les voie bien d’en bas. Sculpture également comme structure porteuse des vitraux, des parties en plomb associées aux armatures de pierres. Les personnages commencent à se détacher, à la limite de la ronde-bosse. Le travail est de plus en plus riche, complexe. Cependant on ressent bien le volume en cylindre contenant le personnage mais également le dais au dessus de leur tête et le socle sous lequel se cache un diable.
Chartres, 1194-1220.
Des flèches s’élèvent dans le ciel, signal architectural que l’on voit de très loin et qui dirige les voyageurs. Les églises, nombreuses dans les villes, sont enserrées dans des quartiers (paroisses), au détour des ruelles. Les sculptures des façades et sur les côtés vont participer à la rendre vivante et le programme religieux compréhensible.
Le tympan central art gothique avec le Christ en mandorle entouré des 4 évangélistes. Développement des sculptures sur toutes les surfaces extérieures. Registres, pourtour du tympan, ensemble de sculptures illustrant à nouveau une sorte d’horreur du vide. Les statues doivent épouser des courbes doubles ! Les artistes les superposent, séparées par de petits trônes. Les personnages se retrouvent, en suivant l’espace donné, quasiment « couchés ».
Travail techniquement impressionnant. Traces de polychromie.
À côté, il y a des colonnes porteuses, elles sont décorées, les individus sont « collés » aux colonnes, ce sont des « statues-colonnes ». Les statues s’allongent, s’étirent pour épouser les colonnes. Les visages sont différenciés, les attitudes sont accompagnées de gestes avec les mains. Les sculpteurs ne se libèrent pas encore des supports, ce n’est pas encore de la ronde-bosse, mais du haut, voire très haut, relief.
Les colonnes intermédiaires, un peu en retrait, sont travaillées en motifs ornementaux. Travail colossal. On est dans cette idée de prolifération, de horreur du vide, il y a profusion de petits personnages, et la loi du cadre est respectée même si c’est un volume.
Les personnages les plus importants se situent à l’avant, les scènes sont vivantes entre les personnages, il y a plus de mouvements dans les chapiteaux que précédemment.
Reims, 1211-1233.
On est dans l’architecture gothique. Portail central gigantesque, la galerie des rois, (6m h).
Il faut bien observer toutes ces sculptures, tout autour de l’architecture, pour se rendre compte de la richesse du programme architectural et sculptural.
Certaines statues sont plus célèbres, connues. On commence à percevoir les détails des corps sous les vêtements. Moins de rigidité dans les attitudes. Même si les proportions ne sont pas correctes, le genou est un peu trop bas. C’était de plus en plus grandiose, pour marquer la grandeur de la chrétienté, la puissance, la richesse.
Cathédrale de Naumburg, 11eme-13emes, Allemagne.
Structure en croix latine, 4 tours.
Voici une sculpture qui s’y trouve représentant Ekkehard II et son épouse Ute de Naumbourg (13eme s.), dans le chœur occidental. La sculpture rejoint le programme de la peinture. Délicatesse dans la peinture, pour rendre les personnages vivants, rendre la religion vivante.
On est dans la Ronde-bosse : représentation des nobles du lieu qui ont financé l’église, avec le clergé. L’artisan se dégage de plus en plus de l’aspect volumétrique du cylindre pour obtenir deux sculptures individualisées, se détachant de la structure, même si elle est encore là. Les personnages ne « collent » plus au support.
La Renaissance.
Période marquée par beaucoup de changement au niveau politique et religieux. Apparition de l’humanisme avec Érasme qui propose de placer l’humain au centre des réflexions, en lui donnant la possibilité de prendre son destin en main, de réfléchir à ses actes, de prendre du pouvoir. Tout en restant dans un contexte religieux qui n’est pas remis en question.
Au niveau artistique, le statut de l’artisan va muter vers le statut d’artiste. Les œuvres commencent à être signées, le développement des pouvoirs sera intense, des nobles vont commanditer des artistes pour réaliser des œuvres représentant leur propre pouvoir. Les artistes vont revendiquer des manières de faire et vont commencer à créer des œuvres qui vont être reconnaissables. Avant, l’artisan du moyen âge travaillait pour un programme lié à l’architecture, lié à un programme religieux et avait très peu de liberté. Les conditions vont changer. Il y aura de la commande, les sujets seront à 80% religieux mais, de plus en plus, va se mettre en place des sujets relatifs au pouvoir des citoyens, en respectant certains codes religieux. Les artistes vont y laisser leur « patte » ce qui permettra de les reconnaitre. Issus du moyen âge, les corporations, le compagnonnage, les guildes, les ateliers existent toujours. Les artistes entrent en atelier pour s’adonner à de petites tâches, apprendre le métier, progressivement, ils développent leurs techniques. Ensuite, s’ils sont reconnus, ils auront du travail et seront recherchés par des commanditaires. Certains, comme Michel-Ange, seront appelés par des papes.
Le baptistère San Giovanni, 12eme s., à Florence, ce n’est pas une église, ni de croix latine, ni grecque. C’est un plan octogonal, déjà exploité à l’Antiquité. La Renaissance italienne est fortement influencée par l’Antiquité, notamment romaine. Toutes les formes d’architecture, de sculpture, vont donner un catalogue complet de formes, de volumes, de structures architecturales issues de l’Antiquité. Avec une connaissance des techniques et matériaux qui ont évolué.
Les portes du Baptistère : la première, d’une taille importante, réalisée suite à un concours. Commun dans la Renaissance, l’organisation de concours qui met les artistes en compétition, les incitant à être le meilleur.
L’objectif ici est de réaliser en 1 an, en relief et en bronze, les panneaux de la porte nord, 1401. 7 sculpteurs vont recevoir de l’argent, dont Brunelleschi et Ghiberti. Ce dernier sera choisi. Il propose une plaque plus légère que celles des autres. Plus légère au niveau de la faisabilité, la porte devant pouvoir s’ouvrir et se fermer sans trop de difficulté. Le critère de sélection est plus de l’ordre de la faisabilité que de l’ordre de l’esthétique. Il faudra 20 ans pour réaliser les 28 reliefs. Les scènes sont inscrites dans un quadrilobe issu du moyen âge. Les personnages sortent en relief de la surface du fond. L’aspect « cadré » structure fortement chaque scène.
Les scènes de 2 panneaux représentent deux baptêmes (du Christ, de St Jean Baptiste). On est en 1401, début XVeS, on est déjà dans la Renaissance cependant Ghiberti joue la sécurité, il reprend un motif ornemental gothique, éléments de cadre quadrilobé, des éléments se répètent, terminent l’espace. À l’intérieur, il apparaît du haut relief, et du relief moins prononcé, une différenciation avec les éléments des paysages et des personnages, avec des bronzes de couleurs différentes. La gestion de l’espace en 2D va être transposée en 3D. Ce n’est pas encore de la perspective mais il y a une volonté de faire comprendre la réalité de la scène.
Porte Est (dite du Paradis), 1425, commandée directement à Ghiberti (sans l’intervention d’un concours), qui a changé de statut, de maître artisan, il est devenu architecte. On lui fait plus confiance. Il va prendre la liberté de ne plus faire 28 panneaux, mais 10. Il s’octroie le droit de prendre cette décision.
Les panneaux sont donc d’un format plus grand. Tout le programme est réfléchi, dès l’ouverture de la porte qui est déjà impressionnante, on aperçoit à l’intérieur le Christ, qui accueille le visiteur. Le travail est minutieux, de la maîtrise du relief gravé, lignes creusées dans le métal, pour arriver à des éléments qui ressortent complètement en très haut relief, pour nous faire entrer dans un vrai paysage.
Il a utilisé la perspective linéaire, il a introduit dans la 3D des usages pratiqués en 2D. On retrouve les traits caractéristiques de la sculpture grecque, l’idéalisation dans la réalité de la représentation humaine. Entre les éléments verticaux entre les panneaux positionnés les uns sur les autres, il propose des éléments décoratifs, comme ici, d’un médaillon sort une tête (haut relief). L’artiste se libère complètement du volume. Exit la loi du cadre, l’occupation maximale de l’espace utilisée au moyen âge.
La tête, c’est son autoportrait, il y a le culte de la personnalisation de l’artiste qui va émerger. Il utilise la technique de la cire perdue pour ses sculptures.
Le panneau avec la reine de Saba : les personnages nous tournent le dos, regardent vers l’évènement qui se passe, organisation centralisée, symétrique. Au plus on avance, le relief s’amenuise pour devenir gravure. Introduction de la perspective linéaire. Le spectateur est emmené vers la scène, la perspective fait croire en la réalité de l’espace. Les personnages de la scène sont diversifiés, reconnaissables. Les artistes recherchent la différenciation des humains, cela participe à l’humanisme. On est dans une excellence de la technique.
Panneau avec Adam et Ève : la Création d’Adam, celle d’Ève et l’arbre de la connaissance, présentés en une succession de scènes, comme en BD avec des niveaux multiples de relief allant de la gravure au moyen relief.
Le retable de la Crucifixion de DE BAERZE – 1400, Dijon.
Différence de technique entre la Renaissance italienne et la Renaissance flamande. La tradition dans nos régions propose des retables, des triptyques peints, mais aussi sculptés. Un caisson qui contient des sculptures, des alcôves structurés par des éléments d’architecture gothique (on est en 1400 mais on conserve les éléments gothiques dans le nord). Les scènes se déroulent un peu comme les scènes de la porte du paradis. Les éléments sont en bois, réalisées en ateliers puis réassemblées. Présence d’une riche polychromie, de l’or, aspect précieux, en lien avec l’importance de Dieu, donc l’or : matière noble.
Quand il est fermé, il y a de la peinture côté extérieur. On n’est pas encore dans la perspective de la Renaissance, c’est de la perspective « boîte ».
Le retable de Fiselle, 1510, 204x248cm. Il est conservé à Arlon, au Musée Gaspard.
(retable : mot générique pour désigner un tableau en plusieurs pièces, triptyques (3) ou polyptique). Des volets qui se rabattent sont peints.
L’espace est organisé en rectangles qui divisent l’espace, comme en 2D. On y place des personnages en haut relief qui nous fait croire en la réalité de la scène. Polychromie, les éléments sont les uns à côté des autres, mais on constate une libération du volume. La gestion de l’espace est caractéristique de l’art flamand. Il n’y a pas de calculs mathématiciens comme en Italie. Il y a un point de fuite, mais ce n’est pas calculé de manière précise, mathématique.
Retable portatif, 50x70cm, conservé à Lille, fait pour être transporté, pour son propre usage personnel. Éléments du gothique flamboyant. Une scène qui devient de plus en plus cohérent au niveau de l’organisation de l’espace. Les trois éléments forment une continuité spatiale, comme s’ils étaient tous dans le même espace. L’artiste exploite de plus en plus l’espace de manière équilibrée, réelle.
C’est la Renaissance !
L’artiste phare en sculpture, à la Renaissance, c’est Michel-Ange (1475-1564). À 6 ans, il va en apprentissage chez des tailleurs de pierre. Il est très doué pour le dessin et la sculpture. Il réalise à 16 ans, une Vierge à l’escalier où l’on mesure déjà son immense talent.
Vierge à l’escalier, 1491- 56x41cm, marbre, Florence
Dans cette œuvre de jeunesse il pratique le bas-relief dégressif, il s’exerce également la ronde bosse.
David, 1504, 517cm de hauteur, marbre, taille directe.
Il va chercher ses propres marbres, travaille pour des gens fortunés (les Médicis, les papes), des ouvriers vont l’aider pour les préparatifs mais le travail du marbre, il le réalise seul. C’est le premier qui reprend les leçons de la sculpture antique classique et avec une maîtrise et des aptitudes incroyables. Il est le premier à refaire des volumes aussi grands en taille directe depuis l’antiquité. Il illustre une libération complète du volume, le personnage « vit » dans la sculpture : David se demande comment il va faire pour terrasser Goliath.
Moment choisi par Michel-Ange, juste avant le combat, contrairement aux habitudes des autres sculpteurs qui ont traité ce sujet montrant la fin glorieuse de David ayant terrassé le géant Goliath. Il intègre aux pieds de David une souche d’arbre, complètement inutile pour mieux comprendre la scène, mais essentielle pour indiquer son appartenance à la renaissance dont l’objectif et d’illustrer « l’homme dans son environnement ».
Avec Michel Ange, nous sommes dans une excellence de la pratique, dans l’exceptionnel.
Il était ambitieux et optimiste, il avait commencé un travail (le tombeau de Jules II) avec 28 sculptures, dont la réalisation aurait dû prendre des décennies ; il en a finalement fait 4, de ces 4, il en reste quelques-unes, dont les esclaves que l’on appelle les « Inachevés ».
Atlas, 1530, 277cm, marbre
On observe le bloc de départ, le travail de dégrossage, on voit comment, progressivement, il va chercher le personnage dans le bloc. On sent le personnage dans le marbre qui donne l’impression de vouloir sortir de la matière.
Esclaves,, 1516, 230cm, marbre.
Deux d’entre-eux sont au Louvre. Ils influenceront Auguste Rodin, qui s’est approprié l’aspect technique de l’état de surface dit « inachevé », pensant que cet état relevait de l’intention de Michel-Ange, ce qui n’est pas le cas.
Michel Ange est un artiste renaissant influencé par l’antiquité, où la recherche d’idéal de beauté et de perfection était de mise…